Je n’étais pas prédestinée à devenir artiste. J’ai suivi un cursus qui m’a conduite à intervenir dans le domaine social, la protection de l’enfance pendant plus de 30 ans.
J’avais le goût du dessin lorsque j’étais enfant et adolescente, plutôt attirée par le dessin au fusain ou à l’encre de chine.
Les méandres de la vie nous éloignent parfois des chemins de la création artistique mais des graines se plantent et ne demandent qu’à germer. Il suffit d’attendre le bon moment.

Ma poussée « germinatoire » s’est faite lorsque j’avais 50 ans. Une brusque en-vie de reprendre les crayons, le porte-plume…en même temps que je découvrais l’art du mandala dans la tradition bouddhique. Il ne m’en a pas fallu plus longtemps pour aller à sa rencontre dans mes recherches personnelles mais aussi à travers des artistes pratiquant l’art du mandala (Mustapha RAYTH, Philippe MARIAUD, Sandrine Syama BATAILLARD, Catherine HALLIER entre autres), la porte d’entrée de chacun étant différente.
J’ai créé ma propre pratique artistique du mandala.
Plus largement, je suis sensible au courant impressionniste, au mouvement des pastellistes, les surréalistes, l’art moderne et les peintres féminines (Frida Kahlo, Nicky de Saint PHALLE, Camille CLAUDEL, Tamara de LEMPICKA…).

Pour partie autodidacte, j’ai rejoint à plusieurs reprises des enseignements artistiques pour approfondir mes connaissances et ma pratique artistique.

Selon mes humeurs du moment, je n’utilise pas le même médium : acrylique, aquarelle, encre, pastels…. Ni les mêmes supports : toile, papier, bois, ardoise…

J’ai plongé au fond de moi protégée par ce cercle du mandala, et j’ai visité des contrées inconnues dont je suis toujours revenue émerveillée sans être tout à fait la même.

12 ans après, j’ose être artiste à part entière. J’ai choisi de développer mon art autour du mandala nourri par mon engagement et mes pratiques spirituelles pour diffuser ses bienfaits et inviter le voyageur de l’art à plonger à son tour dans son propre voyage.

Marie LEBLANC

{… les mandalas} « Leur motif de base est l’intuition d’un centre de la personnalité, pour ainsi dire d’un point central à l’intérieur de l’âme, à quoi tout se rapporte, par lequel tout est ordonné, et qui représente en même temps une source d’énergie. L’énergie du centre se manifeste dans le besoin contraignant, presque irrésistible, de devenir ce que l’on est à la manière dont tout organisme doit à tout prix parvenir, au moins approximativement, à la forme qui correspond à son être »

Carl Gustav JUNG « psychologie et orientalisme » 1985